Dépêches de l'Education
du Vendredi 14 mars 2008
Suppressions de postes: mobilisation accrue dans les lycées de Seine-et-Marne
Une douzaine de lycées de Seine-et-Marne, sur 55, étaient mobilisés vendredi pour protester contre les "suppressions de postes" et "la baisse des moyens" envisagées dans le département pour la rentrée 2008, a-t-on appris auprès de professeurs et du SNES-FSU.
La mobilisation, entamée la semaine précédant les vacances dans une poignée de lycées, a repris lundi, à la rentrée, et a semblé prendre de l'ampleur tout au long de la semaine.
Selon le SNES, syndicat majoritaire de l'éducation nationale, 227 postes doivent être supprimés dans les lycées du département, 92 dans les lycées professionnels, 74 dans les collèges.
L'inspecteur d'académie Jacques Marchal a affirmé à l'AFP que la baisse du nombre de postes était partiellement compensée par une hausse significative des heures supplémentaires assurées par les professeurs, et qu'elle était justifiée par une baisse du nombre de lycéens.
Au moins neuf lycées étaient bloqués vendredi par les professeurs ou les élèves: Gaston-Bachelard à Chelles, Camille-Claudel à Pontault-Combault, René-Cassin à Noisiel, Emilie-Brontë à Lognes, Van-Dongen à Lagny-sur-Marne, René-Descartes à Champs-sur-Marne, Clément-Ader à Tournan-en-Brie, La Fayette à Champagne-sur-Seine, George-Sand au Mée-sur-Seine.
Des parents, des professeurs et des élèves du secteur de Marne-la-Vallée doivent se réunir à 16H00 devant la sous-préfecture de Torcy.
Un autre rassemblement est prévu devant le lycée de Champagne-sur-Seine, avec des élus locaux, samedi à 8H00, un autre au Mée à 12H00.
Plusieurs lycées prévoient d'ouvrir leurs portes aux parents, citoyens et élus, pour expliquer les enjeux et les conséquences de ces suppressions de postes, par exemple Martin-Luther-King à Bussy-Saint-Georges vendredi soir.
D'autres établissements pourraient être à leur tour bloqués mardi, à l'occasion de la grève nationale dans le second degré à laquelle appellent le Snes-FUS, la CGT, FO et Sud (Jean-Vilar à Meaux, Gérard-de-Nerval à Noisiel, La Marre-Carrée à Moissy-Cramayel...).
Les professeurs protestent contre les suppressions de postes et l'augmentation d'heures supplémentaires qu'elles entraînent, les suppressions d'options voire de classes, la disparition de dédoublements de classes.